Le Covid long affecte 4 % des adultes français
Selon une étude de Santé publique France, 4 % des adultes français, soit environ 2 millions de personnes, ont été touchés par le Covid long. La majorité des personnes touchées ont été infectées lors des vagues du variant Delta et des variants Omicron.
Définition du Covid long et impact sur les activités quotidiennes
La définition du Covid long retenue par l’étude est celle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui caractérise l’affection par des symptômes persistant au moins deux mois après l’infection par le SARS-CoV-2 et qui ne peuvent pas être expliqués par d’autres diagnostics. Parmi ces symptômes figurent la fatigue, la toux, l’essoufflement, la fièvre intermittente, la perte du goût ou de l’odorat et la dépression. Selon l’étude, 1,2% des personnes interrogées ont déclaré un impact fort ou très fort du Covid long sur leurs activités quotidiennes. Par ailleurs, 31 % des personnes atteintes du Covid long ont été touchées par cette affection depuis plus d’un an. La surveillance du Covid long et des affections post-Covid-19 reste donc essentielle dans les mois à venir, d’autant plus que cette affection s’est imposée parmi les affections chroniques les plus fréquentes. Les formes prolongées et celles dont les symptômes ont un impact fort ou très fort sur les activités quotidiennes représentent une charge importante pour le système de santé.Facteurs de risque et populations vulnérables
L’étude menée par Santé publique France a également révélé quelques facteurs de risque et populations particulièrement vulnérables au Covid long. Les personnes en recherche d’emploi présentent une prévalence de 14,9 %, tandis que celles ayant été hospitalisées pour le Covid-19 affichent un taux de 18,6 %. Les femmes et les jeunes actifs sont également plus touchés par le Covid long.
Mesures de prévention et de prise en charge
Face à cette situation, il est essentiel de mettre en place des mesures de prévention et de prise en charge adaptées pour les personnes touchées par le Covid long. Les chercheurs recommandent de continuer la surveillance et d’améliorer le diagnostic de cette affection, de développer des programmes spécifiques de prise en charge et de réhabilitation pour les patients concernés, et d’informer le grand public sur les symptômes et les risques du Covid long.
Recherche et perspectives
De nombreuses questions restent en suspens concernant le Covid long, notamment les mécanismes à l’origine de l’apparition et de la persistance des symptômes. La recherche doit donc se poursuivre pour mieux comprendre cette affection, identifier les facteurs de risque et les populations vulnérables, et améliorer la prévention et la prise en charge des personnes touchées.
Notre avis
Nous trouvons que les résultats de cette étude soulignent l’importance de ne pas minimiser les conséquences potentiellement durables du Covid-19 sur la santé des personnes infectées. Le fait que des populations spécifiques, comme les femmes, les jeunes actifs ou les personnes en recherche d’emploi, soient plus touchées par le Covid long, interroge sur les disparités existantes et les besoins spécifiques en matière de prévention et de prise en charge. Nous pensons qu’il est crucial d’investir dans la recherche pour mieux comprendre cette affection et ses mécanismes, et d’adapter le système de santé à cette réalité.
À retenir : Synthèse sur le Covid long en France
L’étude de Santé publique France sur le Covid long révèle que cette affection continue d’affecter une proportion significative de la population française, avec des conséquences potentiellement durables sur la santé et le quotidien des personnes concernées. Il est nécessaire de poursuivre la recherche sur cette réalité encore méconnue, d’adapter notre système de santé pour mieux prendre en charge les patients touchés et de sensibiliser la population aux risques liés au Covid long.